Nigeria : les cocotiers en voie de disparition (ministère)

Les cocotiers pourraient disparaître totalement du Nigeria dans les cinquante prochaines années, préviennent les autorités qui déplorent l’absence d’initiatives de replantage de cette plante aux multiples usages.

Selon la News Agency of Nigeria (NAN), une agence de presse pro-gouvernementale, l’alerte a été lancée lundi par Olayiwole Onasanya, secrétaire permanent au ministère nigérian de l’agriculture. C‘était à l’occasion de la journée mondiale de la noix de coco placée sous le thème « La noix de coco pour le bien-être de la famille ».

En organisant l‘événement à Badagry, le ministère de l’Agriculture voudrait sans doute s’adresser à la bonne personne. C’est en effet dans cette ville côtière du sud-ouest que la menace est des plus fortes.

« Cette ville était pleine de cocotiers dans les années 1960 et 1970. Mais maintenant, il n’y a plus de cocotier dans cet endroit ici », déplore Dapo Olakulehin, directeur général de la LASCODA (autorité de développement de la noix de coco de l’État de Lagos).

Et tout est parti d’une absence notoire de politique de replantage. « Les gens coupent les arbres, c’est très bien. Je ne dirai pas qu’ils ne devraient pas couper, mais le comble c’est qu’on n’a pas pensé à replanter de manière à permettre aux générations futures de jouir de cette précieuse plante monocotylédone très utile », ajoute M. Olakulehin.

Monocotylédone, le cocotier permet par exemple de fabriquer du lait ou de la margarine en râpant la pulpe déjà comestible. Ses fibres servent à fabriquer des balais ou des brosses. Bref, le cocotier est souvent considéré comme une plante à multiples usages.

Au point que des États lui ont donné importante valeur économique. À l’image de la république des Kiribati où le coprah, un produit dérivé de la noix de coco constitue plus de 60 % des exportations.